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Qu’est ce que le temps de réaction en voiture ?
Le temps de réaction chez l’être humain est en moyenne d’une seconde, il peut varier selon chaque individu, selon l’état du conducteur et pleins d’autres facteurs … Plus le temps de réaction est long, plus le risque d’avoir un accident est élevé.
En voulant appuyer sur la pédale de frein, mais pas encore d’action de la part du conducteur.
Ce temps est crucial car il affecte directement la distance de freinage et, par conséquent, la capacité du conducteur à éviter des accidents.
Il est décomposé en plusieurs étapes :
Percevoir : Le temps nécessaire pour voir, entendre ou sentir un stimulus ( un obstacle).
Analyser : Le temps pour reconnaître le stimulus et comprendre qu’une action est nécessaire.
Décider : Le temps pour décider quelle action entreprendre.
Agir : Le temps pour initier l’action physique, comme appuyer sur la pédale de frein.
Le processus du temps de réaction en détail
Pour produire des temps de réaction plus rapides, notamment en conduite, il faut de nombreuses heures d’entraînement. Prenons l’exemple d’un athlète qui s’entraîne au départ de sprint : au début, il devra se concentrer sur chaque mouvement et chaque signal sonore. Avec de la pratique, ses réflexes s’améliorent et il réagit presque instantanément au coup de feu de départ.
C’est ce manque d’expérience qui fait que les jeunes conducteurs ont souvent des temps de réaction plus longs. Leur cerveau apprendra progressivement à réagir plus vite grâce à la répétition et la pratique.
Facteurs influençant le temps de réaction au volant
Les facteurs physiologiques du temps de réaction
Les facteurs physiologiques sont des aspects biologiques de notre corps qui influencent la rapidité de notre temps de réaction. Parmi ceux-ci, on retrouve :
- Âge : Les jeunes adultes ont généralement des temps de réaction plus rapides que les enfants et les personnes âgées au volant. Avec l’âge, les réflexes ralentissent en raison de la diminution de la vitesse de transmission nerveuse et de la dégradation des fonctions cognitives.
- Fatigue :La fatigue a un impact significatif sur le temps de réaction, réduisant la vigilance et la concentration. Le manque de sommeil, le surmenage et les longues périodes d’activité sans repos adéquat sont des causes courantes de fatigue, affectant de manière importante les performances dans des tâches nécessitant des réflexes rapides et une attention soutenue.
- Alcool : L’alcool est une substance psychoactive qui agit comme un dépresseur du système nerveux central. Sa consommation a des effets significatifs sur diverses fonctions cognitives et motrices, y compris le temps de réaction. Dès lors que l’alcoolémie d’un conducteur est positive, le temps de réaction est allongé. L’alcool au volant comporte ainsi des risques importants.
- Drogues : Cannabis, amphétamines ou toute autre drogue influencent le temps de réaction de manière unique. En fonction de la dose et de la tolérance individuelle, les psychotropes rendent leur utilisation potentiellement dangereuse dans des situations nécessitant des réflexes rapides et une attention soutenue. Les drogues peuvent provoquer de la fatigue et de l’épuisement, et augmentent très fortement le temps de réaction.
- Médicaments : Les médicaments ont des effets spécifiques et peuvent interagir avec d’autres substances. Ils peuvent avoir un effet sédatif, augmentant ainsi le temps de réaction. En guise de prévention, les boîtes de médicaments présentant un risque pour la conduite sont marquées de pictogrammes et sont classées en 3 différents niveaux selon l’importance de leurs effets.
Les facteurs psychologiques
Téléphone Portable
Le téléphone portable détourne l’attention visuelle, cognitive et manuelle du conducteur. Il augmente le temps de réaction de 50 %
Musique
Écouter de la musique à un volume trop élevé peut masquer les sons environnants,comme les klaxons ou les sirènes, qui sont des signaux importants pour la sécurité. Cela peut ralentir la réaction du conducteur aux événements inattendus.
Conversations
Parler avec des passagers peut détourner l’attention cognitive et visuelle, surtout si la conversation est intense ou émotionnelle. Cela peut augmenter le temps de réaction.
Distractions Visuelles
Les panneaux publicitaires, les écrans de navigation ou de divertissement à l’intérieur du véhicule peuvent également distraire le conducteur.
Autres Distractions
Manger, boire, se maquiller ou se coiffer détourne l’attention visuelle et manuelle et occupe les mains, augmentant ainsi le temps de réaction.
Stress et Anxiété
Un stress ou une anxiété trop élevés provoquent une surcharge mentale au volant, diminuant la capacité de concentration et augmentant le temps de réaction. Les réponses peuvent devenir plus erratiques et moins précises.
État émotionnel
L’état émotionnel influence significativement le temps de réaction, avec des effets qui peuvent être positifs ou négatifs en fonction de l’intensité et de la nature de l’émotion (colère, joie, peur, tristesse, stress, anxiété).
Les facteurs environnementaux
Conditions météorologiques
Un temps de pluie, ou une route humide réduisent l’adhérence et le coefficient d’adhérence. Dans ces conditions climatiques la distance de freinage est allongée, voire multipliée par deux . La neige et le verglas peuvent multiplier cette distance de freinage par dix en raison de la très faible traction.Il est essentiel d’augmenter sa distance de sécurité pour pallier ces difficultés. La fonction de la vitesse a aussi un rôle primordial, mais il reste essentiel d’augmenter l’intervalle de sécurité. Le code de route invite les conducteurs à augmenter vivement les distances de sécurité pour une plus grande sécurité. Le régulateur adaptatif doit être coupé lorsque les conditions sont fortement dégradées. Au contraire, sur route sec, le régulateur adaptatif calcule la bonne distance de sécurité à tenir et il est un véritable allié de la prévention routière.
Nous retenons que :
- Route mouillée les distances de freinage : Environ deux fois plus longue que sur une route sèche.
- Route verglacée ou enneigée les distances de freinage : Peut être jusqu’à dix fois plus longue que sur une route sèche.
- Une distance de sécurité respectée permet une plus grande sécurité
État de la route
L’état de la chaussée à un rôle décisif sur la sécurité routière, même si celui-ci n’affecte pas directement le temps de réaction, le comportement de la voiture peut être soumis à des lois physiques difficilement contrôlables. L’énergie cinétique d’un véhicule pousse le véhicule dans une trajectoire parfois non désirée. Le premier conseil est de respecter les limitation de vitesse et de respecter la distance de sécurité car en cas de freinage sur une route dégradée, les roues peuvent glisser et la conduite non maîtrisée.
Route gravillonnée ou sableuse augmente les distances de freinage, elles seront plus longues que sur une route sèche mais moins que sur une route mouillée.
L’adaptation de la vitesse est primordiale, car en cas d’urgence, il est difficile de bien raisonner lors du temps de réaction.
Visibilité
La visibilité influence directement le temps de réaction. Une mauvaise visibilité due au brouillard, à la pluie, à la neige, ou à l’obscurité réduit la capacité à détecter rapidement les obstacles, allongeant le temps de réaction et augmentant le risque d’accidents. Une bonne visibilité permet de réagir plus vite aux situations imprévues.
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Temps de réaction et distance de freinage : comprendre le lien?
La distance de freinage est la distance parcourue par un véhicule entre le moment où le conducteur commence à freiner et celui où le véhicule s’arrête complètement.
Qu’est ce qui va influencer notre distance de freinage ?
- La vitesse du véhicule
- L’état de la route (sèche, mouillée, verglacée)
- L’état de nos pneus, freins
- Présence de l’ABS (qui va éviter d’allonger la distance de freinage et améliorer notre contrôle du véhicule
Qu’est ce que la distance d’arrêt ?
Comment calculer la distance d’arrêt ?
– à 50 km/h : 5×5 =25 mètres
– à 80 km/h : 8×8=64 mètres
Pour le temps de réaction :
– à 50 km/h : 5×3=15 mètres/seconde
– à 80 km/h : 8×3=24 mètres/seconde
Et enfin pour trouver la distance de freinage on soustrait les deux :
– à 50 km/h : 25 – 15 = 10 mètres
– à 80 km/h : 64 – 24=40 mètres
Voici un exemple :
Un autre exemple :
Si pendant notre temps de réaction un événement survient, comme par exemple un enfant qui traverse entre deux voitures, pensez-vous que nous serions capable d’éviter l’accident ?
Comment améliorer son temps de réaction en voiture ?
- Le plus important : l’anticipation !
- Respecter les limitations de vitesses qui sont pensées suivant l’endroit, la dangerosité …
- Prendre en compte la visibilité, l’état de la route, la météo, la densité de circulation …
- Respecter les distances de sécurité, sur autoroute, laisser 2 bandes blanches entre deux véhicules. Pour les tunnels, il faut laisser également 2 diodes bleues entre les véhicules. Elles se situent sur les parois latérales du tunnel.
Astuce ! Pour toutes les vitesses, appliquer la règle des 2 secondes ! Vous laissez le véhicule qui vous précède, passer un point de repère (un panneau, un arbre …), vous calculez 2 secondes, si vous êtes déjà sur le point de repère vous êtes trop près, si vous n’avez pas encore atteint le point de repère vous vous garantissez une bonne distance de sécurité !
- Avoir conscience de son état émotionnel avant de prendre la route et de décharger ses émotions qui ont un effet négatif sur notre conduite. Par exemple, appeler un ami avant de prendre le volant, crier, pleurer, utiliser la méthode du “shaking” pour évacuer la colère …
Comment améliorer ses réflexes au volant ?
- Le regard lointain et large, pour l’anticipation !
- La technique du pied face au frein, avant toutes intersections, dès que l’on aperçoit un danger au loin …
- Être le plus concentré possible, donc le conducteur coupe le téléphone (ou ne connecte pas au système bluetooth)
- Proscrire tous ceux qui peut impacter notre corps, notre cerveau et donc notre temps de réaction : alcool, drogue
- Partir le plus reposé possible et respecter au maximum son horloge biologique. Ne pas hésiter à s’arrêter régulièrement sur la route pour faire des pauses, toutes les 2 heures en moyenne. Pratiquer la micro-sieste !
- Avoir une conduite souple, ce qui génère moins de stress donc une meilleure concentration. Utiliser la technique du pied face au frein pour chaque intersection pour anticiper un événement dangereux.
- Respecter les distances de sécurité, le régulateur de vitesse adaptatif peut permettre d’aider l’automobiliste à déterminer en secondes, sa distance de sécurité qu’il laisse avec le véhicule qui le précède.
Nos autres conseils de sensibilisation à la sécurité routière
Permis probatoire : quelles sont les règles spécifiques pour les jeunes conducteurs ?
Le permis probatoire est une période clé durant laquelle les jeunes conducteurs doivent prouver leurs capacités à conduire de manière responsable.
Le constat amiable est-il obligatoire ?
Lorsqu’un accident de la route survient, le constat amiable est souvent le premier réflexe des conducteurs pour formaliser la situation. Mais une question revient fréquemment : est-il obligatoire ?
Quels sont les dangers des passages à niveau ?
Les passages à niveau sont un point sensible du réseau ferré de France. Les accidents sur les passages à niveau ont amorcé une baisse significative depuis 10 ans (le nombre d’accidents a été divisé par deux).
Estelle Goudot