Consommation de drogue au volant : danger !

Les conséquences sur notre comportement au volant diffèrent en fonction des substances consommées :

– Le cannabis diminue le temps de réactivité et entraîne une baisse de vigilance qui pousse le conducteur à ralentir pour compenser l’affaiblissement de ses facultés visuelles et motrices,

– L’ecstasy et les amphétamines procurent un sentiment d’excitation et de puissance,

– La cocaïne, psychostimulante, développe l’agressivité et entraîne une conduite pernicieuse,

– Les opiacés provoquent une perte de l’attention et de la conscience du danger,

– Les drogues hallucinogènes comme le LSD, sont la cause d’illusions et de crises d’angoisse.

Toutes ces réactions sont manifestement dangereuses lorsqu’elles surviennent au moment de la conduite.

A titre d’exemple, conduire sous l’emprise du cannabis double le risque pour les automobilistes d’être responsable d’un accident de la route. L’association drogue-alcool quant à lui, multiplie ce risque par quinze. Le cannabis donne l’impression d’être toujours en pleine possession de ses capacités. Cependant, fumer du cannabis rend la concentration difficile et la capacité à se situer dans l’espace quasiment impossible. Cela représente un réel danger pour les autres mais également pour le conducteur qui met aussi sa vie en danger.

Même si certains stupéfiants n’engendrent pas systématiquement une dépendance immédiate, leur usage fréquent crée inévitablement une addiction sur le long terme. Une prise occasionnelle, à titre récréatif, peut avoir des conséquences catastrophiques. Lorsque le corps s’accoutume, il peut ressentir un manque physique lorsque la dose habituelle n’est pas prise. Parfois, le manque physique ne se fait pas ressentir mais le besoin irrépressible de consommer est tel que l’addiction s’installe peu à peu. Pire encore, pour les personnes en état de fragilité psychologique, la consommation de drogues est une porte d’entrée dans des maladies psychiatriques telle que la schizophrénie.

La dangerosité de ces substances sur la santé n’est plus à démontrer. Mais leur consommation avant de prendre le volant reste importante, à tel point que 23% des accidents mortels impliquent au moins une personne sous l’influence des stupéfiants.

La dangerosité des stupéfiants ne suffit pas, à elle seule, à dissuader de l’usage des drogues. Pour renforcer la sécurité routière, le code la route prévoit de lourdes sanctions afin de réprimander ce délit.

Les conducteurs prennent le risque de se soumettre à un dépistage de substances illicites lors d’un contrôle de police, à la suite d’une infraction au code de la route ou en cas d’accidents impliquant des dommages matériels et corporels. Les forces de l’ordre peuvent également demander un examen supplémentaire par test d’urine ou prise de sang afin de définir plus précisément le taux de THC dans le sang.

Les traces d’une consommation de drogue demeurent plusieurs jours dans le corps. En étant consommateur régulier, ou même occasionnel, en cas de test salivaire positif, la loi punit l’usage de stupéfiant et non la conduite sous l’influence de ces derniers. Cela signifie qu’une consommation, survenue même des jours avant le test de dépistage peut être punie par la loi et ce, même si aucun accident n’a eu lieu. Le conducteur qui commet l’infraction n’a, par conséquent, aucun moyen de défense.

Quelles que soient les drogues, leurs effets neurologiques et physiques sont très néfastes. En conduisant sous leur emprise, on prend le risque de se blesser, de se tuer et surtout de blesser ou tuer autrui. Les conséquences irréversibles qui en découlent peuvent poursuivre le consommateur pendant plusieurs années. Aucun risque n’est à négliger. Fort heureusement, cela est extrêmement préjudiciable. Cependant, en matière de sécurité routière, il est nécessaire de continuer à faire un travail de fond en mettant en place des outils de prévention et ainsi limiter les comportements addictifs.