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Qu’est-ce que l’hypovigilance ?
L’hypovigilance désigne une baisse de l’état d’attention et de vigilance d’une personne, rendant plus difficile la perception des informations et la réaction aux événements. Dans le contexte de la sécurité routière, l’hypovigilance se manifeste par une attention réduite au volant, une lenteur des réactions et une sensibilité accrue aux distractions.
L’hypovigilance englobe des états allant de la simple baisse de concentration à la somnolence et aux microsommeils. Elle se différencie de l’inattention occasionnelle, l’hypovigilance elle est une réduction durable ou répétée des capacités attentionnelles, souvent liée à la fatigue, au manque de sommeil, à des rythmes circadiens perturbés ou à la prise de certains médicaments.
Comment se traduit l’hypovigilance ?
Concrètement, l’hypovigilance se traduit sur la route par des signes observables : clignements d’yeux plus lents ou fréquents, bâillements, tête qui tombe, trajectoire erratique, freinages ou accélérations inadaptés. Les microsommesils (périodes de quelques secondes pendant lesquelles le conducteur perd connaissance) sont particulièrement dangereux sur la route. À grande vitesse, même 2 à 4 secondes d’inattention peuvent faire parcourir plusieurs dizaines de mètres sans contrôle du véhicule.
Plusieurs formes existent : hypovigilance liée à la privation de sommeil, due au travail de nuit ou au décalage horaire, hypovigilance médicamenteuse (sédatifs) ou liée à l’alcool. Pour les conducteurs professionnels, la réglementation impose des temps de conduite et des pauses (par exemple une pause après environ 4 h 30 de conduite effective) afin de réduire le risque.